Google a annoncé un accord avec 5 grandes librairies mondiales pour scanner 15 millions d'ouvrages anglo-saxon.
Cet article de Jean-Noël Jeanneney (le président de la BNF) dans le Monde du 23 Janvier, explique bien les enjeux mondiaux.
Cette mise à disposition d'un quantité gigantesque des savoirs anglo-saxons, alors que ceux des civilisations européennes (hormis la Grande Bretagne) ne le seront pas va déséquilibrer encore plus que cela l'est déjà la vision que les générations futures vont avoir du monde par Internet.
On doit se poser la question de savoir si les pouvoirs publics ne doivent pas avoir un rôle dans une numérisation massive de ce genre.
Personnelement j'en suis convaincu, car laisser la culture uniquement aux mains des forces du marché est s'assurer d'être submergé de la culture commercialement la plus forte. En ajoutant la problématique de la langue (toute l'europe parle anglais ! Est-ce que tous les états-unis parlent toutes les langues européennes ?) on est à peut prêt sûr que cela se passera en anglais.
Il y a 10 ans déjà je parlais de l'exception culturelle avec des amis américains, qui voyaient dans l'exception culturelle un aspect "nous n'aimons pas les américains" et "c'est protectioniste" (ce qui était exactement ce que les Majors essayaient de faire croire). Je leur expliquais que déjà 50% du marché du cinéma était tenu par des films anglophones. L'exception culturelle assurais une diversité qu'eux-même aux USA n'avaient pas. En aucun cas elle n'empéchait aux français de voir des films américains ni au majors de faire des profits.
Via outil froids