LeDRMEstUnRapportDeForce

Last modified by Ludovic Dubost on 2019/06/17 20:28

Tristan a publié un billet indiquant qu'il ne se resoudrait pas à l'arrivée des DRMs inscrit en dur dans la loi, en réaction en particuliers à certains qui disent que finalement les DRMs sont la.

Faut-il les refuser ou se battre pour qu'ils soient encadrés ? C'est une très bonne question à laquelle je n'ai pas vraiment de réponse.

Par contre je pense qu'il faut militer et communiquer pour expliquer qu'il n'y a pas besoin de DRMs pour faire du business culturel, et que cela peut devenir un argument de vente de ne pas être DRMiser.

Peut-être faut-il lancer un label "100% sans DRM ajouté" ?

Pourquoi ne pas utiliser de DRM quand on est un artiste. Peut-être que la question commence la. Je vais tenter de donner quelques reponses:

1/ Le DRM c'est instaurer un rapport de force entre le consommateur et le fournisseur (l'artiste). C'est dire au consommateur: "J'AI décidé que tu ecouterais comme cela, et pas comme cela". C'est montrer sa toute puissance en disant au consommateur qu'il ne vaut rien en tant que fan. Le seul droit du consommateur étant d'acheter et eventuellement d'écouter (si cela fonctionne).

Etablir un rapport de force disproportionné ça peut marcher ... un temps.. L'Open Source est un bon exemple. Si aujourd'hui l'Open Source se developpe c'est aussi parce que les éditeurs "fermés" ont établis un rapport de force avec leur client sur le contenu des produits et la négociation des prix. 

Pour faire de vieux os dans le business, il faut établir des ponts et des partenariats avec ses clients (fan ici). Il ne faut pas les prendre pour des cons ou des vaches à lait. C'est ainsi qu'une loyauté à toute épreuve est créée.

2/ L'Internet est une formidable machine pour se faire connaître. Il permet un bouche à oreille numérique impressionant. Le DRM c'est une machine à tuer ce bouche à oreille. Bien sûr vous me direz "mais qu'est-ce que j'y gagne si on me paye pas pour une copie". Vous y gagnerez la notoriété. Le copieur d'un jour sera peut-être le consommateur de demain. Et lui-même vous feras connaître auprès d'autres.

Plutôt que de lister tous les méfaits des DRMs, essayons plutôt de lister les bienfaits de ne pas les utiliser (en tant qu'artiste).